Né en 1943 dans le département de la Cuvette, Denis Sassou N'Guesso raconte dans son livre : « Le manguier, le fleuve et la souris » son histoire personnelle, faite à la fois de déracinement à l’égard de son milieu familial et de volonté de se hisser par l’instruction.
Il restera marqué par l’idée qu’il n’est possible de faire progresser un pays que par l’éducation.
En 1962, il s’engage dans une formation d’officier à Cherchell en Algérie, puis à Saint Maixent en France.
Il gravit ensuite rapidement les échelons de l’institution militaire dans son pays : il commande dès 1968 le régiment aéroporté de l’armée congolaise et est nommé ministre de la Défense en 1975.
Arrivé au pouvoir en 1979, il s’attèle à diversifier les partenariats du Congo avec l’extérieur et à moderniser le pays, trop engagé dans une économie de type marxiste et dans une idéologie qui a conduit à désorganiser le système éducatif.
Sous sa gestion, les progrès du niveau de vie sont importants et le niveau scolaire s’accroît, et ce malgré une baisse des cours du pétrole. Il négocie avec les bailleurs de fonds un soutien à sa politique de redressement économique et financier.
En 1992, il se rétracte face à Pascal Lissouba au terme de deux élections législatives confuses. Les troubles politiques et sécuritaires qui opposent les partisans de ces deux protagonistes ne cesseront pas pendant les quatre années suivantes.
En 1997, Denis Sassou N'Guesso se représente à l’élection présidentielle prévue au terme du mandat de Lissouba. L’opposition de ce dernier à sa candidature suscite de nouveaux désordres pendant quelques semaines. Face aux troubles persistants, le président Sassou N'Guesso organise alors un forum d’unité et de réconciliation nationale, qui permet de tourner des pages difficiles de l’histoire du Congo.
Une nouvelle constitution est adoptée par référendum le 10 mars 2002 et Denis Sassou N'Guesso est élu Président de la République pour un mandat de 7 ans, sur la base de son programme « La Nouvelle Espérance », qui consacre douze engagements pour l’amélioration des conditions de vie de la population.
Réélu en 2009, il lance alors le projet politique « Chemin d’Avenir », qui vise, grâce à des investissements structurants, à créer au Congo des emplois industriels nouveaux afin de sortir de l’excessive dépendance à l’égard du pétrole. Les secteurs privilégiés sont les transports, les agro-industries, le secteur minier.
Lire la suiteUne vision pour l’Afrique
Sur le plan régional et international, le président congolais Denis Sassou N'Guesso fait partie des leaders qui se sont affirmés dans l’avancement de la cause de l’unité africaine.
Pour que l’Afrique pèse sur l’échiquier mondial, que ce soit dans le domaine de l’économie, dans celui du commerce ou dans celui de la géostratégie mondiale, elle doit constituer un ensemble de poids. Jeune président en exercice de l’Organisation de l’Unité Africaine, il crée le Fonds AFRICA (Fonds spécial de solidarité pour l’Afrique australe) qui conditionnera l’indépendance de la Namibie (1988, Protocole de Brazzaville), la paix en Angola, et créera les conditions de l’abolition de l’apartheid en Afrique du Sud.
Lorsqu’il revient à la présidence du Congo en 1997, il reprend son combat pour la paix et la stabilité en Afrique et se fait l’apôtre de l’intégration économique régionale et continentale. Au plan politique, alors qu’il assure à nouveau la Présidence de l’Union Africaine en 2006, il concentre ses efforts sur la résolution pacifique des conflits. Il organise en 2010 la signature de l’accord de paix entre le Tchad et le Soudan, mettant fin à cinq années de guerre entre ces deux pays. Il concoure à la résolution de la crise ivoirienne ; il demande aux Ivoiriens “une trêve politique” pour qu’ils se consacrent aux objectifs posés par la feuille de route de l’ONU : démantèlement des milices, inscription des électeurs sur le listes en vue des élections générales et évite ce qui peut compromettre l’aboutissement de la transition. Il fait adopter en 2006 une Charte africaine pour la Paix et la Sécurité (Doctrine Sassou).
Président de la CEEAC en 2003, il dynamise l’institution pour relancer l’intégration en Afrique Centrale. Face au chômage des jeunes, qui devient un enjeu de politique intérieure grandissant dans tous ces pays, il répond par une demande plus forte d’intégration régionale. L’Afrique doit désormais se présenter unie lors des négociations internationales et multilatérales de l’OMC. Il place la lutte contre les maladies au centre de son action en créant par exemple au Congo un Conseil national de lutte contre le sida.
Il contribue également par ses initiatives au déroulement sans entrave de la transition politique en République Démocratique du Congo.
Au plan économique, il inscrit la question de la dette publique des pays africains dans son agenda pour la présidence africaine de l’U.A, plaidant la cause de l’Afrique au sein de la communauté internationale pour un traitement favorable de sa lourde dette extérieure.
Plus récemment, en début d’année, le Congo a accordé à la Centrafrique un prêt de 25 milliards de FCFA (38,1 millions d'euros), pour aider le processus de transition en cours à Bangui.
Le développement durable comme cheval de bataille
En 2009, le président Denis Sassou N'Guesso publie deux livres concernant les défis du développement durable. Le premier « L'Afrique : Enjeu de la Planète » nous rappelle que la bataille pour contrôler le changement climatique et pour protéger l'environnement aura lieu, en grande partie, sur le continent africain. L’ouvrage émet également une série des propositions qui pouvant permettre à l'Afrique de trouver sa place légitime dans le monde globalisé. Le deuxième, intitulé « Gondwana et l'arbre des ancêtres » est une bande dessinée pour enfants, qui souligne l'importance des arbres et leur rôle essentiel dans la préservation de la vie sur Terre.
Quelques distinctions honorifiques
- Prix du Conseil Mondial de la Paix
- Prix du Mouvement Panafricain de la Jeunesse
- Prix UNESCO pour la Paix
- Prix Pax Mundi de l'Académie Internationale Diplomatique
- Prix de la Paix 1990 du Mérite Universel
- Médaille Juliot Curie (France)
- Médaille de l'Ordre d'Isabelle la Catholique (Espagne)
- Médaille du comité de l'Excellence Européenne
- Médaille d'Or d'Albert Einstein de l'UNESCO
- Grand Croix de la Légion d’Honneur (France)
- Médaille d'Or de l'Association des Universités Africaines
- Etc.
Né le 24 mai 1962 à Mouembé en région de la Cuvette, Jean-Jacques Bouya est pilote de formation. Député depuis juillet 2012, il est ministre à la Présidence de la République en en charge de l'aménagement du territoire et de la Délégation Générale aux Grands Travaux, depuis le 25 septembre 2012.
De 1997 à 2003, il est conseiller aux transports du président Denis Sassou N'Guesso, puis délégué général aux grands projets, tout en restant conseiller aux transports, en 2003, rattaché à la Présidence de la République.
En juin 2009, Jean-Jacques Bouya est inclus dans l'équipe de campagne de M. Sassou N'Guesso pour l'élection présidentielle de 2009, puis élu au bureau politique de 51 membres du PCT le 7 Octobre 2011.
En juillet 2012 l'élection parlementaire, Jean-Jacques Bouya est élu à l'Assemblée Nationale comme le candidat du PCT dans la circonscription de Tchikapika, située dans la région de la Cuvette. Suite à l'élection présidentielle de 2012, il est nommé au gouvernement en tant que ministre à la présidence de l'aménagement du territoire et la Délégation Générale aux Grands Travaux (DGGT), le 25 Septembre 2012.
Créée par décret par le Président Denis Sassou N'Guesso en 2002, la Délégation Générale aux Grands Travaux (DGGT) est un organe administratif et technique spécifiquement en charge du développement des infrastructures sur le territoire congolais.
Parmi ses missions, elle assure la passation et l’exécution des contrats de marchés publics et de tout projet de droit public ou de droit privé dont la valeur est supérieure à 2 millions de dollars. Elle fait réaliser les études, lance les appels d’offre, assure la maîtrise des ouvrages délégués et organise la réception provisoire des ouvrages finis.
En plus de 10 ans d’activité, la DGGT a contribué à faire avancer les infrastructures du pays, assurant la réussite du projet « La Nouvelle Espérance » porté par le Président Sassou N'Guesso, pour soutenir les infrastructures nécessaires au développement économique et social ainsi qu’à la diversification économique du pays
Plus d’information: www.grandstravaux.org